Rencontre au CPH de Decazeville

À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, la Direction territoriale de l’OFII de Toulouse a souhaité mettre en lumière le travail original réalisé par le Centre provisoire d’hébergement (CPH) de Decazeville dans l’Aveyron.

Ce CPH réalise un travail original de construction du parcours d’intégration des réfugiés autour de l’emploi.

M. Guillaume RAYMOND, sous-préfet de l’arrondissement de Villefranche-de-Rouergue, et Mme Sandrine BOSSE de la Direction Départementale de l’Emploi du Travail des Solidarités et de la Protection des Populations (DDETSPP) était présents pour cette visite du centre et pour la rencontre avec les intervenants et les résidents. La délégation a été accueillie par M. Samuel GARRIC directeur du CPH « Habitat et Humanisme ».

Decazeville est une petite ville de l’Aveyron, ancienne cité minière, terre d’accueil par excellence, mais marquée par une réputation d’isolement géographique. En conséquence, le territoire n’est pas attractif, y compris pour les réfugiés orientés dans cette région.

Pourtant, le travail réalisé par l’équipe du CPH en lien étroit avec Pôle Emploi, le réseau des entreprises de la vallée et la municipalité, permet des parcours d’intégration réussis avec à la clé un emploi et un logement pour l’intégralité des hébergés. L’accès au logement est facilité par des coûts de loyers très bas et une offre abondante tant dans le secteur privé que public.

Deux témoignages sont venus illustrer ces actions remarquables.

Hussein, un jeune afghan, arrivé en France en 2017 parle aujourd’hui couramment le français, et après plusieurs emplois a pu intégrer l’hôpital local en tant qu’aide-soignant. Il poursuit son rêve de devenir prochainement infirmier et a son propre appartement à Decazeville.

Idriss, au CPH depuis quelques mois, et maitrise déjà le français. Il a été recruté par une entreprise de nettoyage industriel et projette de reprendre son métier de prothésiste dentaire dès que possible.

Le maillage avec le tissu associatif local est également pris en compte : les réfugiés sont intégrés dans les équipes de foot et de rugby de la commune et une équipe de cricket a également vu le jour.
Les anciens résidents assurent un rôle de conseillers vis-à-vis des personnes orientées, afin de les rassurer sur les conditions d’accueil et les perspectives d’intégration.

Même si les réfugiés n’ont pas toujours le projet de s’installer définitivement à Decazeville, ils prennent ainsi conscience que l’obtention d’un emploi et d’un logement très rapidement, leur permet de perfectionner leur français, de faire des économies et de compléter leur expérience professionnelle. Autant d’atouts pour envisager ultérieurement une installation dans une autre ville.