L’OFII au coeur de l’accueil des déplacés ukrainiens

Mardi 8 mars, le Premier ministre Jean Castex, accompagné de Didier Leschi, le directeur général de l’OFII, visitait la structure de premier accueil des déplacés ukrainiens à Paris.

Face à l’afflux de déplacés en provenance d’Ukraine, un guichet unique des demandeurs d’asile spécial, géré conjointement par l’OFII et les préfectures de Police et de Paris a été déployé.

crédits : Florian David / Matignon (service communication du Premier ministre)

Le matin du mardi 8 mars, Jean Castex s’est déplacé Porte de la Chapelle à Paris, dans un service de premier accueil des demandeurs d’asile géré par l’association France Terre d’Asile intégralement mobilisé pour l’accueil des déplacés d’Ukraine. Sur place, les services de la préfecture de Police ont mis en place un guichet spécialement destiné à délivrer des autorisations provisoires de séjour « protection temporaire » pour les déplacés ukrainiens ainsi qu’un guichet unique des demandeurs d’asile (Guda). Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur chargée de la Citoyenneté, Marc Guillaume, préfet de Paris et de la région Île-de-France, Julien Marion, préfet délégué à l’immigration, Didier Leschi, directeur général de l’OFII et André Genteuil, directeur territorial de l’OFII à Paris accompagnaient le Premier ministre.

Ce dispositif s’est révélé nécessaire ces derniers jours pour accueillir au mieux les déplacés fuyant le conflit en Ukraine. Dans le même temps, la proportion quotidienne d’Ukrainiens obtenant un rendez-vous dans les Guda franciliens à partir de la plateforme téléphonique de l’OFII a augmenté brusquement passant d’environ 1% des rendez-vous quotidiens, à plus de 30%, soit quasiment 150 Ukrainiens par jour depuis le 28 février, devenant ainsi la nationalité la plus représentée dans les appels.

crédits : Florian David / Matignon (Service communication du Premier ministre)

Dans le prolongement de la décision de l’Union européenne le 4 mars dernier, ces déplacés peuvent bénéficier d’une « protection temporaire ». Celle-ci concerne les personnes de nationalité ukrainienne et celles d’autres nationalités résidentes en Ukraine lors du déclenchement des hostilités. Cette « protection temporaire » a une durée de 6 mois, renouvelable jusqu’à 3 ans. Elle leur permet également de bénéficier d’une allocation équivalente à l’allocation pour demandeurs d’asile (ADA).

Lors d’une courte allocution, le Premier ministre a rappelé que sur les 1,5 millions de personnes fuyant cette guerre estimées par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), un peu plus de 5 000 étaient arrivées en France. Une partie est en transit vers l’Espagne et le Portugal et 1 500 qui ont manifesté un besoin d’hébergement sont d’ores et déjà accueillies dans des structures prévues à cet effet.

Le gouvernement a également mis en place un dispositif permettant aux Français de proposer un hébergement aux personnes déplacées par ce conflit (Parrainage Réfugiés Info). À ce jour, plus de 10 000 propositions ont été recensées.

Didier Leschi et Jean Castex

Un auditeur asile de l’OFII en entretien avec une réfugiée en présence du Premier ministre