Etudes sur les coûts moyens de lancement d’une micro entreprise dans les secteurs économiques clés au Mali, au Sénégal et en Tunisie

L’OFII avec le Réseau Européen du Retour et de la Réinsertion (ERRIN) a diligenté des études visant à évaluer le coût moyen de lancement d’une micro-entreprise dans les secteurs économiques clés de la réinsertion dans trois pays de retour : le Mali, le Sénégal et la Tunisie.

En étudiant l’embouche bovine, l’aviculture ou encore la pêche côtière et le commerce général entre autres, les consultants recrutés à cet effet ont estimé les investissements essentiels à la création d’une entreprise dans ces secteurs. Les chiffres obtenus, largement éloignés de la moyenne européenne des aides à la réinsertion, nous amènent aux conclusions suivantes :

  1. L’aide à la réinsertion ne constitue qu’une aide et ne peut servir en aucun cas comme unique source de revenus pour une personne de retour dans son pays d’origine.

  1. Pour compléter les capitaux nécessaires au lancement d’une micro entreprise, plusieurs solutions existent :
  • Apport personnel, en nature ou en numéraire, cet apport assure un engagement du bénéficiaire dans son projet et invite souvent la participation d’un cercle familial plus élargi, par l’attribution d’une parcelle de terrain par exemple. Ceci accentue ainsi la dimension sociale de la réinsertion.

  • Recherche de complémentarité, cette dynamique au stade d’expérimentation sur le terrain doit être généralisée afin de garantir une durabilité d’action. La convergence de plusieurs acteurs, administrations nationales des pays de retour et des pays d’accueil, agences publiques d’aide au développement, secteurs associatifs et organisations internationales, assure une réussite consolidée des projets de réinsertion.

  • Renforcement du volet formation, souvent mis à l’écart par manque de financement, la constitution d’outils de formation basique en comptabilité et gestion d’entreprise et l’accès à des formations techniques notamment pour les projets agricoles est apparue comme une précondition au succès d’une entreprise.

  1. La préparation au départ doit informer le migrant du capital nécessaire au lancement de son entreprise dans le secteur d’activité choisi. L’incapacité à produire un apport ou l’indisponibilité de certains investissements clés doivent être identifiées le plus en amont possible afin de pouvoir réorienter le projet et gérer les aspirations du migrant de retour.


Retrouvez les 3 études en français et en anglais, en cliquant ici

Rapport final_Mali_FR

Rapport final_Mali_EN

Rapport final Sénégal_FR

Rapport final Sénégal_EN

Rapport final_Tunisie_FR

Rapport final_Tunisie_EN